" sea, sexe and sun " Serge Gainsbourg
" sous le soleil exactement "  Anna Karina
Paris, juillet 2002
Photo prise en 1980
Cette page fait appel dans une large mesure à mes souvenirs de  la fin des années 1960 au bord de la Nationale 20 et à nombre d' autres qui ont suivi ! Il y eut  jusqu' à 16.000 morts sur les routes au début des années 70 et j' ai personnellement assisté à une trentaine d' accidents très graves de 1965 à 1967 au lieu-dit " la Petite Folie " près d' Arpajon qui ont fait 19 morts rien que sur ces deux années là . Depuis  çela continue dans l' hexagone  même si ce massacre est moindre étant mieux contrôlé depuis les mesures prises par le Président de la République Jacques Chirac en 2002.
 
Je peux comprendre bien sûr les familles chargées d' enfants qui n' ont pas d' autre choix que de s' embarquer dans ce genre de galères le calendrier scolaire l' imposant !
 
Pas les autres !!!
 
Sans doute parceque  je  suis totalement dépourvue de ce fameux instinct grégaire et routinier  !
Enfin
 
Il y a enfin ou d' abord des Gnous très pressés de partir en vacances mais qui prennent le temps d'abandonner leurs animaux
années 1966 à  à ce jour
Il sue,  il pollue et même parfois il pue le Gnou !
=
Gnou pissant sur Bison fûté
( Charlie Hebdo - Années 70 )
Le Grand Raid des Gnous
Branle-bas de combat en ce lendemain de 14 juillet : l'un de ces trois redoutables wee-ends de grande transhumance estivale annuelle auxquels nous autres, qui ne faisons pas partie de ce troupeau, essayons en vain d'échapper.
 
Car tu sais quoi la France ? T'as de si vilains gnous chaque été !
 
Où comment j'ai fini par établir un parallèle entre cet animal africain suite à ces pré ou post hécatombes saisonnières qu'on nous assène à longueur d'infos à la radio comme à la télé.
Bronzer idiot ou le lamentable degré zéro de la vacuité
Futiles et dépourvues de tout sens commun ces nanas
 
                            dans le simple souci de paraître au retour, dès l'arrivée au bureau
 
                                                  Surtout en ce qui les concerne.
 
                                                           Et paraître quoi ?
 
Mais sous leurs tonnes de crème à bronzer puisque le ridicule ne les tue pas illico mais plus sûrement à petits feux,
 

pourquoi pas après tout.
Vaille que vaille, les plus chanceux finiront pourtant par arriver à destination. S'empressant de courir vers les plages afin d'y exposer leur viande le plus tôt possible sur une sorte de torchon matelassé.
 

Non, excusez-moi, je ne comprendrai jamais l'esprit Gnou. Ce besoin de transhumer pour se faire rôtir en choeur, mamelles et fesses à l'air  afin de pouvoir revenir au boulot en tout point doré ou grillé de partout, à l'image même de la cohorte de ses copains entrain de se bricoler des cancers de la peau, L'esprit de corps aidant, bronzé of course,  pas question de se déshonorer. A commencer par leurs femelles et leurs copines si  toutefois elles ne croisent pas l' un de ces  grands fauves aux yeux jaunes qui, distrait mais aguerri, passe " en toute innocence " près d'elles, histoire de leur niquer soit un sein, soit leur couple. C'est dire à quel point certaines bêtes sont bêtes.
Ainsi, chaque année, à pareille époque, la grande faucheuse au bord de la route attend son quota de Gnous qui se jettent dans ses bras, s'assomment, se brisent, s' étouffent. Elle arrive à faire 100 morts par longs W.E. C'est la grande curée garantie, sans surprise, car il ne viendrait pas à l'idée d'un Gnou de sortir de ses habitudes ou du rang.
 
                                C'est une chair à macadam le Gnou ! Et pire encore ....
 
La seule réponse du Gnou à ces carnages organisés tient à son obstination à ne pas perdre un jour, que dis-je, une poignée de minutes sur ses sacros saints congés payés. Il faut voir son opiniâtreté à arriver à l'heure et lieu dit. Pas question pour lui de perdre la plus petite journée sur sa réservation quand, heureusement pour lui, il  peut y arriver entier. Toutefois, malgré les grands massacres régulièrement annoncés, la population du Gnou reste stable, autour de deux millions de têtes en grande période estivale.
 
Voilà c'est dit sauf encore ceci :
 
J'essaie, en vain, depuis toujours, de trouver à cette grosse bête quelque chose d'attachant en la regardant droit dans ses yeux fuyants de Gnou. Cette façon très ordinaire qu'il a d'exister, d'accepter son destin, en pestant à chaque stop et bifurcation , en acceptant, modeste, les lois de son espèce sur ces itinéraires tout tracés, fidèle en tout point à son emblème ! Sachant qu' aucune nation, aucune royauté ne le mettra jamais sur ses armes ou ses blasons. Ce dont il se fout d'ailleurs, son dieu à lui étant à tout jamais le soleil.
 
Non, en réalité, je n'aime pas le Gnou, ses ruades de côté, sa médiocrité, sa tête butée et son manque d'imagination à l'intérieur? Qu'il soit juilletiste ou aoûtien. Je lui préfère les drôles de zèbres qui se tiennent les côtes, quand rarement ils se croisent pour s'insulter : " et mon cul c'est du poulet ? " Le POULET, là-bas en pleine canicule siégeant dans sa cocotte-minute au prochain carrefour , entrain de virer cramoisi au bout de son sifflet,   :  pour tenter de ramener à la raison les Gnous éclopés, épuisés, égarés... Et qui vaquent avec leurs marmots, n'en pouvant plus, éperdus,  sur les bords d' une quelconque voie dès la sortie  de leur chère autoroute.
Le Gnou est une sorte de beauf d' un mètre 65 au garrot. Tout nu dans sa salle d'eau il pèse environ 60 à 80 kilos. On ne peut pas dire qu'il soit beau. Laid non plus il n'est pas. Souvent pré-bronzé pour ne pas dépareiller sa nana. Quant à ses qualités intellectuelles n'en parlons pas. Même pas le Q.I ni la prestance d' un zèbre toujours rayé de frais, lui. Le zèbre a la chance d'avoir en toute circonstance l'air propre, il est pas du style beauf mais bobo. Il peut se rouler dans la poussière. Il se redresse toujours impeccable, la crinière en brosse et la fesse rebondie. Pas le Gnou, il sue le Gnou, il a la sihouette en vrac et souvent défraîchie. Parceque depuis la veille il roule ! Afin de devenir touriste chaussé de croquenots futuristes, enveloppé de vêtements de sport en tissus synthétiques qui lui collent à la peau, à moins que bientôt couilles pendantes il se la joue façon naturiste histoire de se les balloter libres dans le vent. Le Gnou en vérité se prend trop souvent pour un lion, ouais ouais, c'est vrai, parcequ'il est le seul encore à ignorer  qu'il n'est qu'un Gnou.
Du haut de n'importe quel monticule, on voit des armées bariolées venir du fond du bassin parisien, lentement à cause de la poussière, à coups de klaxonnements lugubres et impatients. On évite de justesse le cul-de-sac et dans la descente qui s'en suit, le terrain se couvre, comme dans les films de batailles historiques. Des hordes de Franciliens, de Chtis, de Picards, d' Auvergnats, de Bretons, d' Alsaciens mais aussi, à l'occasion, des Anglais, des Bataves et autres Prussiens, brusquement sortis de nulle part par milliers. Peut-être même par millions si l'on compte par année. D' ailleurs je connaîs l' histoire de ce zoologiste irlandais qui resta trois jours bloqué au niveau d' Arpajon avec sa land-rover ( munie pourtant de pare-chocs anti Gnous ) dans un embouteillage de ces bestioles couvrant près de 700 kilomètres carrés. Je vous le promets,  j'exagère presque pas .
 
                                                          Remontons de suite en voiture pour voir à quoi ressemble cet Animal de très près :
mais parcequ' elles n'ont pas d'autres choix ; les autres, stupides pendants humains, histoire de changer d'air et pour cela charger fébrilement et lourdement leurs bagnoles et hop, en voiture Simone, direction l'autoroute ou les nationales 7 ou 20 . Bon je sais, j'ai la dent dure du crocodile et même le croc acéré d' une lionne mais jamais personne ne me fera avaler  que les 3/4 de ces gens qui partent en vacances en plein été y soient contraints et forcés.
 
Prenons à présent pour une fois l'un de ces fameux itinéraires balisés, sous le soleil exactement, pour voir à quoi ressemble de près le Gnou-bien-de-chez-nous, héros de cette super production à laquelle les médias, au même tître que les autochtones,  nous convie à l'insu de notre très mauvais gré , chaque grandes vacances revenues. On devrait même inclure cet épisode dans la série Veaux, Vaches, Pelotons, Eté...  Feuilleton sur la plus grande concentration de Mammifères en France entre début juillet et fin août. Une institution hexagonale à qui, en plein cagnard des Trente Glorieuses,  on avait collé un chef promu Bison fûté censé lui indiquer la route afin de lui éviter les dangers.  Qu'est devenu depuis ce fameux Bison fûté ? Existe-t-il toujours ? Ou bien est-il mort, écrabouillé dans un coin, ou pulvérisé à un de ces mortels ronds-points où certaines voitures n'en finissent plus de tourner .
 
                                 
 
                  Ah, les jours de grands départs, les Gnous ils sont si nombreux.
 
                                                     Mais, au fait qu'est-ce qu'un gnou ?
 

Un nom d'origine hottentote, du style lourdingue à porter, qui s' accroche au palais quand on le prononce la bouche en cul-de-poule, essayez-voir, bien que le Gnou de chez nous c'est les nids de poule qu'il n'arrive pas toujours à éviter. Passons ! Revenons-en plutôt au gnou originel qui n'est pas à proprement parlé une lumière, sa bonne volonté à servir de proie aux Rois de la savane pouvant agaçer. Encore que... pour ce brave migrant, à la recherche éternelle de pâturages gras et ensoleillés,  je conçois que certains esprits lents et grégaires, dénommés vacanciers, puissent se prendre d'affection au point de copier cette grosse bébête à l'air pourtant si bénêt . Imbécile affublé d'un G majuscule ( histoire, à mes yeux,  de le différencier à minima de l' animal, ) qui régulièrement prend lui aussi la route en troupeau. Là où se créent les bouchons et les accidents. Il y a tout de même des bêtes autrement plus bêtes que les vraies . Les unes  s'empressant d'aller se faire bouffer par les félins du coin ou dévorer dans les rivières où festoient les crocodiles