Marjan le vieux Lion de Kaboul
Fripon et ma poupée Barbie se la jouant façon King-Kong - années 60 -
En réponse à l' Ami Franck
Au nom de tous mes ...Chiens
AVE CESAR !!
Parceque pour ce qui est des MIENS, je n'ai pas de merci à leur dire !
Tant qu'il y aura des bêtes
Enfin n'est-il pas réconfortant quand le coeur las ou blessé a quelques peines à retrouver ses marques, d'être accueillie par le ronronnement éloquent du Chat Ti'Gris quand je rentre seule à Paris, chez moi, le soir.
Qu'il est doux de retrouver ainsi près d'un chien ou d'un chat notre part d'essentiel : celle qui est restée en Eden. Que ne donnerais-je pas alors pour exister comme eux dans cet état d'immanence et d'innocence bienheureuse.
Les animaux, à défaut d'avoir une âme, auront-ils droit au respect en ce XXIe siècle ? Et ce dernier suffira-t-il pour guérir l'espèce humaine de tant d'arrogance ? Puisqu'il manque encore un mea culpa dans le grand souffle de repentance qui, à tort ou à raison, est entrain de secouer ce siècle : celui de l'homme à l'égard de l'animal à qui nous devons tant. Il viendra un jour j'en suis sûre, c'est mon vœu le plus constant. Mais dans cette attente tant qu'il y aura des bêtes, il y en aura toujours une sur laquelle ma main pourra se poser quand la rouerie des uns, les afféteries des autres, la mauvaise foi, la méchanceté, qui sont d'abord l'apanage des humains, me malmèneront.
Je n'ai jamais croisé de ma vie un chien indifférent. Je dois des années de survie à l'un d'eux, et, j'ose le dire, je lui dois même la vie. Je ne peux pas en dire autant des gens qui me cotoyaient à l'époque Et qui sur le bas côté de la route, cet été là, m'ont laissée seule avec mon chagrin.
Car aussi longtemps que vous chevaux piafferez dans nos collines, nous ne manquerons pas d'oxygène tout à fait. Aussi longtemps que vous lions et antilopes d'Afrique parcourerez la savane le monde ne sera pas tout à fait clos. Aussi longtemps que vous baleines, chats, lapins, grizzlis, peuplerez nos écrans de cinéma et de télévision, l'imaginaire ne sera pas tout à fait captif. J'entends, hélas, certains me rétorquer : comment oser s'attendrir sur la condition animale quand tant de misères humaines perdurent sur cette terre ? Comme si la compassion était une denrée limitée et que tout ce qui est donné à l'un est forcément retiré à l'autre. Comme si la considération des pires souffrances dont l'humanité se rend en partie responsable, devait nous rendre insensible aux autres formes de douleurs si humbles soient-elles.
On les tue, on les mange, on les maltraite, on les enferme à la vie à la mort dans des labos pourtant ils sont toujours là près de nous. Nous et ces animaux. Tous ensemble hébergés par cette bonne vieille terre qui, bientôt, si nous n'y prenons garde, ne sera plus qu'un univers de béton, de métal, de plastique, de cages en verre et d'ordinateurs. Un monde culturisé mais banalisé et traumatisé. Seront-elles alors encore là ces bêtes, seule réserve bienfaitrice de nature, dernière référence d'authenticité, pour nous rassurer et nous rappeler notre condition : seuls les aigles sont capables de voler sur les cîmes.
A propos du mot Ame :
Ma réflexion sur ce sujet t' a heurté et je m'en désole car il ne s'agit que d'une simple confusion conceptuelle entre pensée et intelligence. Je m'explique, aidée en cela par Descartes s'interpellant lui aussi à son heure sur le sujet :
" Imaginons que l'âme des bêtes soit de même nature que la nôtre... "
Personnellement je ne me suis jamais posée cette question, tant est loin de moi l'idée consternante que les animaux n'ont pas d'âme puisque, comme nous, ils souffrent, ils aiment, ils jouent en parfait état de conscience et de sensibilité. Mais jamais, hélàs, ils ne pourront nous demander des comptes sur notre manière de gérer la planète, pourquoi on les tue souvent sans raison, qui les a crée ? J'ai employé les mots " à défaut d'avoir une âme..." à tort je l'avoue, faisant que ma pensée de simple humaine, à cette heure, se retrouve un peu plus embrouillée.