NB : si je viens vous parler de pédophilie, de viol et d' abus sexuels sur des enfants ou des adolescents mineurs c' est parce qu' en tant qu' enfant et plus tard en tant que mère j' ai été confrontée à ces abjections répugnantes ce qui a détruit en partie ma vie !
Dans le 1er cas, qui me concernait directement, je fus violée à l' âge de 9 ans par un proche de ma famille par alliance après avoir été, quatre ans plus tôt, tripotée par un ecclésiastique censé m' apprendre le piano, lui aussi faisait partie de mon entourage immédiat. Grâce à mon esprit résilient, bien que ce mot était encore inemployé à l' époque dans le langage commun, je réussis néanmoins à me reconstruire et je me revois le soir de mes noces me jetant à l' eau en me disant " Puisque je dois y passer alors autant que cela s' accomplisse au mieux en y mettant beaucoup de bonne volonté...
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Entre temps, et malgré mon jeune âge, je m' étais jurée que si un homme s' avisait de me toucher à nouveau, je le tuerai ! Cela dépassait sans doute ma pensée mais je suis sûre que mise en situation, contrainte et forcée, j' emploierai les grands moyens et même les pires si je le devais, sans hésiter !....Les messieurs que je connus par la suite ne m' ennuyèrent jamais. Ils devaient inconsciemment sentir le danger à venir si leur insistance se faisait trop pressante. Je n' ai jamais été une consommatrice de sexe et jamais une seule fois je n' ai accepté d' être consommée !
Dans le deuxième cas ce fut en tant que mère que je fus frappée et une fois de plus par un familier, un collègue avec qui je travaillais et à qui j' avais dû confier ma fille quelques semaines pour cause de déplacement professionnel. Responsable mais aucunement coupable car je faisais une totale confiance à cet homme qui en tant qu' éducateur avait l' habitude de côtoyer le jeune public. Grossière erreur ! j' avais eu la bêtise de confier mon enfant dans un lieu privé qu' il devait partager avec elle. Est-ce son appartement privé qui l' incita à passer à l' action ? Ou bien, ce qui n' est pas exclu, vu l' âge de la gamine qui avait 15 ans et 6 mois à l' époque, qui se mit en tête de poser à la Lolita en essuyant la vaisselle de ce célibataire endurçi ? ( il avait le double de son âge ). Je n' en ai jamais rien su, les deux coupables se renvoyant la balle, et étant moi-même en grande fragilité affective et sociale la " Lolita " en herbe une fois de retour at home chez moi à Paris, choisit de repartir vivre dans la cambrouse auprès de son père après m' avoir traînée dans la boue sans doute pour se justifier.....
Ma vie se brisa en deux ce jour là sous la violence de ces deux chocs vécus à 3 mois d' intervalle. C' était un soir du 23 juillet 1985 ! Je n' ai jamais rien su de ce qui s' était passé et malgré la somme de ces évènements graves ma confiance dans le genre humain ne s' altéra jamais. Même encore ! Cela étant sans doute dû au fait que je plaçais très haut l' image de l' Homme, dont celle de ce Père que je n' ai jamais connu. Les Hommes ne pouvaient pas être tous des salauds. Et j' ai eu raison de ne pas les jeter tous dans le même sac pour les noyer comme aiment à le faire toutes ces féministes hystériques, de qui je me sens proche à ....des années lumières tant je les excècre ces pétasses. Quatre hommes m' ayant fait du mal mais les femmes bien plus encore à commencer par ma propre mère suivie de ma propre gamine, coincée entre elles deux. Ce qui fait que tout ce que je suis capable de pardonner à un homme, il m' est impossible de le faire pour une femme mais j' ai une excuse ayant été élevée par des hommes et pas n' importe lesquels....Je me sens en totale osmose avec leur système de pensée. Nous voyageons sur la même ligne.
A propos de mères, nous sommes nous aussi plus ou moins responsables dans ces affaires de moeurs. Quelle idée a eu la Mère de Samantha Geiler d' envoyer sa gosse dans le repaire de brigands de Jack Nicholson pour faire des Photos, ainsi que la mère de Flavie Flament dans celui de David Hamilton qui n' aimait rien tant que photographier les jeunes filles en fleur allant jusqu' à innonder le marché de la photo. Peut-être, elles comme moi, avaient confiance en ces hommes. Mais peut-être pas ! Allez savoir ce qui se passait dans la tête de ces mères !!! Je ne parle que de ce que j' ai vécu en tant que maman au cours de ce douloureux été.
Nous les mères de ces enfants avons été responsables ou plutôt irresponsables car trop confiantes, mais ces adolescentes ont aussi leur part de responsabilités si modestes soient-elles. Bien peu d' entres elles sont vraiment violées, ne pas oublier qu' à cet âge elles sont déjà des adultes en devenir qui s' excitent toutes seules rien que pour le plaisir d' exciter parfois les Hommes qui n' attendent que cela, plus ou moins conscientes de comprendre qu' elles jouent avec le feu qui risque de les dévorer. Je parle pour les adolescentes pubères plus évoluées côté sexe que nous autres les Baby-Boomers dans les années 60.
Pour conclure sur cet encart, j' ignore si Catherine B;;;;est prête à cette heure à rejoindre le mouvement Me Too après s' être mise à réfléchir 34 ans plus tard, d' ailleurs ça ne m' intéresse pas de le savoir, c' est sa vie ! Je lui souhaite juste de n' avoir pas trop souffert à postériori de ces actes commis très jeune avec un type qui avait largement le double de son âge et qu' il ne l' a peut-être pas forcé à les commettre. En espérant pour elle que sa vie amoureuse et sexuelle ait été heureusement accomplie dans le bonheur. Contrairement à l' image vraie de ces pauvres filles qui ont été séduites à l' insu de leur plein gré par ces prédateurs et qui ne s' en sont jamais remises. Souhaitons alors pour elles que la mise à jour, par des condamnations effectives, morales ou judiciaires, de ces pratiques sexuelles odieuses leurs apportent un apaisement en rejetant la faute sur ceux qui les ont abîmées et non sur leur propre innocence. La culpabilité d' avoir dû laissé faire j' ai connu comme tant d' autres , fillettes innocentes que nous étions, qui ne pouvaient comprendre ce qui leur arrivait.
Pour ma part, bienheureuses les courageuses résilientes qui ont su et savent faire la part des choses ! Ce qui m' a permis, même si cela arriva très tard dans ma vie, de connaître grands et petits bonheurs avec des Hommes remarquables qui m'ont menée là où le tout premier épousé fut bien incapable ! Mais dois-je lui en vouloir ? J' aurais peut-être dû coucher avec lui avant le mariage, comme certaines de mes copines qui se vantaient de l' avoir fait avec leurs fiancés, pour savoir de quoi été capable un homme dans l' intimité des draps de lit. Femmes comme Hommes nous étions dans ces temps là si mal informés des choses de la sexualité. Au moins l' année 68 a dévérouillé tout cela et, mis à part les lions fougueux qui furent lâchés - ce qui leur permit de commettre bien des excès - reconnaître qu' avec la pilule ce fut malgré tout une avancée remarquable pour l' égalité sexuelle entre hommes et femmes !