page réalisée en juin 2005
La forteresse après l' arasement des remparts - années 60 -
Pont de l' ancien Moulin vu de la Rue Camille Desmoulins
Monument des Morts pour la France, au Familistère
Basilique St-Pierre et St-Paul, vue de la rue Chanteraine
Monument aux Morts dédié aux soldats des deux batailles de Guise 1914-1918
Mémère Duton
dans la cour intérieure du Presbytère
Rue de la Citadelle
Eglise St-Pierre, Presbytère, Foyer
Rue André Godin, au fond le Familistère
Allez,Go ! Zabeth Duton de Guise, il est temps de raccrocher. Peut-être il n' est pas si utile que cela d' écrire un livre entier sur Guise, peut-être qu' il n' y est pas non plus nécessaire d' y retourner puisque la ville actuelle ne donne plus aucune envie d' ELLE. Mais surtout pour que dans ma tête Guise reste toujours Guise ma Ville comme je l' ai aimé.
Oxford, Octobre 2009
Je me souviens , à propos de la rue de la Citadelle, de Pépère Torlet, un vieux voisin souvent assis sur les marches du n° 12, qui racontait à nous autres enfants du coin
" il suffit d' arracher l' herbe poussant entre les pavés pour y trouver des pièces de 2 sous afin d' aller après cela vous acheter des carambars à la boulangerie Monchaux. "
Et ça marchait du feu de Dieu, tant nos 4-5 ans y croyaient dur comme fer !! Pépère Torlet, le vieux malin aux poches pleines de pièces de 5, 10, ou 20 sous, est mort depuis longtemps, le boulanger a déménagé et l' herbe a disparu sous des joints en ciment dans cette rue devenue propre et vide de tout pour l' éternité.
Aussi n' y cherchez plus les enfants nulle part pas plus que les ouailles des curés. L' Eglise, depuis, est toujours fermée en dehors des offices et sur la porte du presbytère seul un bout de papier est collé indiquant les rares heures de permanence assurées .
J' ai lu quelque part qu' il n' y avait toujours pas de piscine à Guise, édifiant ! Pour sûr il y à l' Oise qui coule quasiement à la porte de chaque domicile empoignant toute la ville de ses 4 bras et elle est naturellement plus propre que dans les années 60. Epoque où les usines ne se génaient pas pour y déverser leurs ordures et autres trop pleins. Plus sale que le Gange en Inde, et, à une échelle moindre, il y avait l' Oise à Guise ! Et les Guisards qui n' hésitaient pas une seconde à aller se baigner dedans malgré les cas de poliomyélite. En dehors des produits toxiques jetés par les usines il y avait aussi les bouses de vaches traversant à gué pour rentrer à l' étable, des peaux de lapins, des boyaux de bêtes en tout genre...J' affirme avoir vu un jour de mes yeux, de l' eau vert-bleu quasi fluo couler sous le pont de la rue Camille Desmoulins entre la papeterie Margue et le magasin Singer ! Ce qui ne m' a jamais empêché d' apprécier ce cours d' eau à sa juste valeur mais sans jamais mettre les pieds dedans !
* A ce propos pour ceux qui s' intéressent à l' Histoire de Guise, et en particulier à leurs propres maisons, courez bien vite à cette adresse internet :
http://www.actuacity.com/guise
C'est passionnant !
L. Malderez ( du Chemin de la Haute-Ville )
Mr et Mme Margue
Mireille et Nelly Mignolet
Les Missoten
La Famille Quentin
M. Robiquet
Mme Ségard
Inoubliables Figures guisardes
( et assimilées )
qui garderont pour le reste de ma vie une place particulière dans mon Coeur en plus des Personnes déja citées )
Marinette et Patricia Baquet et leur petite cythare
Mme Béague ( Familistère )
Monsieur Berthe et son fils André
Annie et Jean-Luc Blanchard
Jean Boiton ( des Equipes sociales )
Mme Brémard
Melles Cabaret et C. Noisette
André Choquenet
L' Abbé Henri Debleds
Melle Daty ( Cnaf )
Eugénie
L' Abbé Joseph Lanier
Mme Alix Leclercq et ses Enfants
Mr Ledoux (photographe )
" Mais non, la Ville n' est plus, telle la nostalgie chère à Simone Signoret.
Toutes ces pierres ont abrité des milliers d' âmes qui depuis se sont dissoutes dans le Passé ou dans d' autres Vies. La Ville a donc évolué. Elle est plus propre et plus fleurie. Mais cette ville n' est plus qu' apparence, soumise aux aléas de la mode, victime comme tant d' autres des excès de la modernité. Elle est VIDE mais encombrée de voitures ! De grandes zones piétonnières ont été aménagées mais bien peu de gens se baladent dessus, où sont-ils ?Le Familistère a succédé au Château dans le nombre de tickets d' entrée : OK ! à chacun son tour. D' ailleurs le Château n' est plus celui que j' ai connu. Et mes Copains d' antan sont devenus des êtres virtuels bouffés eux aussi par le temps et leur propre vie.
Alors ai-je encore l' envie d' écrire ce livre. Ils sont rares les livres sur cette ville. Petite ville si grande par son Histoire, son Tribun fameux, ses Victimes, son Palais Social ...Une Ville devenue indolente, apathique, vide de tout enthousiasme alors qu' on y a tant ri. Je sais c'est pas sympa pour les actuels Guisards ce que je suis entrain d' écrire mais tous les gens de ma génération qui retournent parfois là-bas font le même constat et traversent leurs anciennes rues dans la déprime.
On ne compte plus les maisons à vendre et les boutiques fermées. On me dira " la faute à la crise ! " . Elle a bon dos la crise. Avant, dans cette ville, la plupart des gens étaient pauvres, et même pour certains d' entre eux plus pauvres que les pauvres ! Mais ils savaient mettre de la vie là où cette dernière s' en donnait l' enVIE !
On ne se remet jamais complètement de son enfance paraît-il, mais il est possible de la faire évoluer ou régresser dans le temps et même l' oublier. A ce propos je n' ai jamais compris ce que voulait dire l' actrice Simone Signoret en intitulant l' un de ses livres
La Nostalgie n' est plus ce qu' elle était
En fait l' Histoire passée d' une ville se doit d' être figée, inscrite dans la pierre et le temps, OK ! J' aime ce côté pérenne de la vie. Mais qui dit VIE dit aussi continuité, évolution. Alors que faire ? En rédigeant ces quelques modestes pages j 'ai pensé " je vais retourner une dernière fois à Guise pour constater à côté de quoi je suis passée sans y prêter assez d' attention..." * Des tas de choses en vérité...
Je me suis dit également " pourquoi n' irais-je pas finir mes jours là où je suis née en bas de cette rue..
Ville composée au fil du temps de castes diverses ( militaire, bourgeoise et ouvrière ) à Guise il y a deux monuments aux morts, celui de la ville et celui du Familistère en plus du monument commémoratif de la Bataille de Guise, à deux pas du Cimetière militaire de la Désolation
La ville n' a jamais mélangé ses morts. Les plus Valeureux fauchés par la Camarde reposent ainsi chacun dans leur communauté en dehors du cimetière St-Médard, qui lui est commun à tout le reste des Guisards
La totalité des cartes postales concerne les époques citées. Je n' ai pas le coeur de m' étendre plus avant sur ce que cette ville est devenue depuis les années 70. J' en suis désolée et triste, veuillez m' excuser.